
Tensions et perspectives au sein des partis politiques guinéens : L'UFDG et le RPG Arc-en-ciel réagissent
Ce samedi 28 septembre, les partis politiques guinéens ont tenu leur assemblée générale au siège de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) et du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG Arc-en-ciel) à Conakry. Ces rencontres ont mis en lumière des tensions internes au sein de l'UFDG et des réactions face à la récente levée des sanctions de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF).
UFDG : Mise en garde du vice-président face aux dissidents
Lors de l’assemblée générale hebdomadaire de l'UFDG, le vice-président, Fodé Oussou Fofana, a lancé un message clair aux membres du Bureau Exécutif envisageant de se présenter à la présidence du parti. Il a souligné que l’expression en dehors des instances officielles n’est pas acceptable et a invité les potentiels challengers de Cellou Dalein à s’exprimer devant l’assemblée.
« Ceux qui comptent sur notre exclusion dans l’espoir d’obtenir un poste ministériel auprès du gouvernement actuel, comme Bogola, se trompent. À l’UFDG, l’exclusion n’est plus d’actualité. Si vous souhaitez dénigrer nos aînés et nos familles à l’extérieur, cela vous regarde. Nous encourageons ceux qui veulent s’exprimer à le faire ici, car ce sont ici que vos propos seront pris en compte. S’exprimer à l’extérieur ne vous servira pas et nous ne vous soutiendrons pas dans votre quête de nomination par le CNRD », a-t-il déclaré.
Fofana a également rappelé que remplacer Cellou Dalein ne serait pas chose facile et a mis en garde les détracteurs du président sur leur manque de légitimité après une absence prolongée du parti.
RPG Arc-en-ciel : Réactions à la levée des sanctions de l'OIF
De son côté, le RPG Arc-en-ciel a réagi à la récente décision de l’OIF de lever les sanctions imposées à la Guinée, la qualifiant de potentiellement bénéfique pour le pays. Cependant, le parti appelle à ne pas interpréter cette levée de manière trop optimiste.
« Ces sanctions ont été levées dans le cadre de relations et d’intérêts divers. Bien que ce soit positif, cela ne signifie pas que les actions des dirigeants actuels soient validées. Ce n’est pas un feu vert », a averti Marc Yombouno, membre du bureau politique du RPG Arc-en-ciel. Il a insisté sur le fait que la situation actuelle doit être vue comme un rappel que la population reste la véritable mesure du progrès.
Yombouno a souligné que les sanctions passées commençaient souvent par des interdictions de voyage pour les décideurs, tandis que depuis le 5 septembre, ces derniers voyagent librement.
Bien que la levée des sanctions puisse ouvrir la voie à des projets de développement, le RPG Arc-en-ciel rappelle que cela ne garantit pas une transition réussie. Le parti réaffirme son engagement pour un retour à l'ordre constitutionnel d'ici le 31 décembre 2024. « Il n’est jamais trop tard pour agir », conclut Yombouno, affirmant qu'il est possible de poser des bases solides pour une véritable démocratie dans un délai relativement court.
Ainsi, ces deux partis politiques guinéens illustrent à la fois des tensions internes et des préoccupations sur l’avenir politique du pays, soulignant l'importance d'un dialogue constructif et d'une vigilance constante vis-à-vis des évolutions politiques.