
Aliou Bah, président du Mouvement pour le Développement et la Liberté (MoDeL), offre une réflexion saisissante sur les éléments qui soutiennent la dictature en Guinée. Dans ses déclarations, il évoque les fonctionnaires corrompus, les politiciens malhonnêtes, les chefs religieux manipulateurs et les intellectuels apolitiques comme les principaux acteurs qui maintiennent un système oppressif.
Bah souligne que certains fonctionnaires, une fois nommés, forment des groupes de soutien qui servent de instruments de propagande. Ces fonctionnaires, loin de se soucier du bien-être de la population, sont motivés par la préservation de leurs privilèges, utilisant la corruption et des arguments ethniques pour manipuler les couches vulnérables de la société.
Concernant les chefs religieux, il dépeint un tableau sombre de leur complicité avec le pouvoir. En utilisant un discours fataliste, ces leaders encouragent les citoyens à craindre les autorités plutôt que de défendre leurs droits. Cette dynamique est renforcée par une acceptation tacite de l'argent détourné par les gouvernants, ce qui compromet leur intégrité et leur rôle de protecteurs de la communauté.
Les politiciens malhonnêtes, selon Bah, préfèrent opérer dans l'ombre, évitant les élections transparentes et inclusives. Leur égoïsme les pousse à alimenter les crises du pays, leur permettant de maintenir leurs activités illicites sans se soucier de l'impact sur la population.
Enfin, Bah critique les intellectuels qui se présentent comme neutres. Leur apolitisme apparent, souvent justifié par un désir d'éviter les controverses, les rend complices de l'injustice. En se retirant de la lutte pour le changement, ils contribuent à l'inaction face aux dérives du gouvernement.
La jeunesse, souvent non scolarisée ou mal formée, est particulièrement vulnérable face à ces prédateurs. Elle se trouve piégée dans un système où les choix sont limités, oscillant entre la survie, l'exil et le silence.
Cette analyse souligne la nécessité d'une prise de conscience collective sur les dynamiques de pouvoir en Guinée. En comprenant ces mécanismes, la société peut espérer résoudre les problèmes fondamentaux qui entravent son développement. La mobilisation et l'engagement civique apparaissent comme des réponses cruciales pour contrer l'inertie du système et promouvoir un avenir meilleur pour tous.