
Le préfet de Kankan, Kandia Mara, a été suspendu de ses fonctions par le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, le Général Ibrahim Kalil Condé, ce lundi 7 octobre. Cette décision survient après les propos controversés tenus par le préfet, qui avaient soulevé des vagues d’indignation dans la sphère politique et au sein de la population.
Au-delà de la simple mesure disciplinaire pour « faute lourde », cette suspension illustre une tentative plus large du gouvernement de restaurer l’ordre et la confiance publique dans une région où les tensions politiques sont exacerbées. En effet, les paroles de Kandia Mara, perçues par certains comme divisionnistes, ont coïncidé avec une période de fragilité politique à Kankan, notamment après la mort du Dr Mohamed Dioubaté. Son discours a alimenté les soupçons d'implication des autorités locales dans la gestion des tensions, et cette sanction pourrait bien être une stratégie du gouvernement pour désamorcer la situation et éviter une escalade.
Désormais, l’intérim sera assuré par le Secrétaire Général chargé des collectivités locales de la préfecture, tandis que le ministère n’a pas encore donné de précisions sur la suite des événements. Cette décision pourrait également s’inscrire dans une volonté de réaffirmer l’autorité centrale à un moment où la transition guinéenne est de plus en plus scrutée sur sa capacité à tenir les promesses de stabilité et de retour à l’ordre constitutionnel.
L’avenir du préfet suspendu reste incertain, mais sa destitution marque un tournant dans la gestion des affaires locales à Kankan, ville historiquement liée aux dynamiques politiques nationales.