
Lors de son intervention ce jeudi sur le plateau de la RTG, à l'occasion du troisième anniversaire du CNRD, le Premier ministre Amadou Oury Bah a réaffirmé la position ferme du gouvernement sur la question des exilés politiques. Abordant le cas des anciens responsables de l’État actuellement visés par des procédures judiciaires, le chef du gouvernement a souligné l’importance de la redevabilité :
« Nous sommes tous justiciables », a-t-il déclaré.
Depuis l’arrivée au pouvoir du CNRD, plusieurs figures politiques et sociales ont été contraintes de s'exiler, redoutant des poursuites judiciaires. Parmi eux figure notamment Cellou Dalein Diallo, leader de l’UFDG. Abordant cette thématique, Amadou Oury Bah a évoqué son propre parcours, ayant lui-même passé 25 ans en exil.
« L’exil, ceux qui l’ont vécu savent que ce n’est pas une partie de plaisir », a-t-il confié.
Le Premier ministre a tenu à clarifier que certains faits relèvent de l’activité politique, tandis que d’autres concernent la responsabilité légale.
« Si on n’a rien à se reprocher, on peut être tranquille », a-t-il affirmé, invitant ainsi les exilés à répondre de leurs actes si nécessaire.
Concernant l'indépendance de la justice, Amadou Oury Bah a fermement rejeté toute idée d'ingérence gouvernementale dans les affaires judiciaires.
« L’indépendance de la justice nous impose de ne pas interférer dans ses activités. Sinon, cela engendrerait une justice à double vitesse », a-t-il averti.