66ème Anniversaire de l'Indépendance : Un Appel à l'Unité Nationale et à la Fin de la Transition
À l'occasion de la célébration du 66ème anniversaire de l'indépendance de la Guinée, Moussa Baldé, président de la République Émergente et Moderne (REM), a livré un discours historique à la nation. Ce discours, prononcé dans un contexte de crise politique et sociale, a rappelé l'héritage de la lutte pour l'indépendance tout en dénonçant les dérives des régimes successifs depuis 1958. Le président de la REM a mis en lumière les défis auxquels la Guinée fait face, notamment l'autoritarisme, la répression, et la mauvaise gouvernance.
Moussa Baldé a appelé le peuple guinéen à s'unir et à revendiquer ses droits face à la transition actuelle, menée par le CNRD de Mamadi Doumbouya. En évoquant les victimes des régimes passés et les promesses non tenues de la transition, il a insisté sur l'importance de l'échéance du 31 décembre 2024 comme une date clé pour le retour à la légalité constitutionnelle. Voici, dans son intégralité, le discours prononcé par Moussa Baldé :
Chers compatriotes,
En ce jour solennel du 2 octobre, nous célébrons les 66 ans d’une histoire marquée par le courage, la détermination et la soif de liberté. Ce jour symbolise notre engagement inébranlable à être maîtres de notre destin, comme l’a démontré notre peuple en 1958, lorsqu’il a dit "Non" à la domination coloniale lors du référendum historique. C’était un acte de bravoure, un acte qui a défini notre indépendance.
Mais aujourd’hui, en cette journée mémorable, nous devons aussi nous pencher sur les ombres qui ont entaché notre marche vers le progrès. Depuis les premières heures de notre indépendance, notre peuple a souffert sous des régimes autoritaires et violents. Le régime de Sékou Touré, qui, malgré son rôle pionnier dans la lutte pour la libération de l’Afrique, a semé la terreur dans le cœur des Guinéens. Les années sombres de la répression, les exils forcés, les détentions arbitraires et les assassinats politiques ont laissé des cicatrices profondes dans notre histoire collective.
Ensuite, le régime de Lansana Conté, qui, bien que marquant une certaine stabilité, a perpétué un système de gouvernance marqué par la corruption et la répression. La voix du peuple a souvent été étouffée, et les aspirations des citoyens ont été ignorées au profit d'intérêts personnels et d'une oligarchie enracinée dans le pouvoir.
Sous Alpha Condé, nous avons espéré un renouveau démocratique, mais cette espérance a été trahie par des violences d'État, des manipulations constitutionnelles et des répressions sanglantes. L'axe Hamdallaye-Bambéto-Cosa, symbole de la résistance populaire, est devenu un champ de bataille où la jeunesse a payé le prix fort de son désir de justice et de liberté.
Aujourd’hui, sous la transition du CNRD dirigée par Mamadi Doumbouya, nous sommes à nouveau confrontés à une tentative de confiscation du pouvoir par la force brutale. Les engagements pris pour une transition apaisée et rapide ont été systématiquement violés. Les violences à l’égard de notre jeunesse, en particulier celle de l'axe Hamdallaye-Bambéto-Cosa jusqu’à Sonfonia, sont une nouvelle trahison de nos idéaux d’indépendance et de liberté. L’insécurité, la terreur et la répression sont devenues le quotidien de trop de familles guinéennes.
Chers compatriotes, il est encore temps de redresser la barre. L’histoire nous a montré que la Guinée ne plie jamais devant l’oppression. Comme en 1958, nous avons le pouvoir de dire "Non" à ceux qui veulent s'accrocher au pouvoir par la violence et la terreur. La mauvaise gouvernance, la corruption généralisée et l'abus de pouvoir ont conduit notre pays à une situation économique, sociale et politique désastreuse. L’espoir est pourtant possible, si nous avons le courage de nous lever une fois de plus comme un seul homme.
Nous, à la République Émergente et Moderne (REM), croyons fermement que l’avenir de la Guinée est entre les mains de son peuple. Si nous nous mobilisons, si nous faisons entendre nos voix, nous pouvons mettre un terme aux ambitions illégitimes du CNRD. Le 31 décembre 2024 doit marquer la fin de cette transition. Nous devons contraindre Mamadi Doumbouya, son gouvernement, le CNT et tout le CNRD à respecter cet échéancier et à quitter le pouvoir.
J’appelle donc les organisations religieuses, les sociétés civiles, les syndicats et les coordinations régionales à se lever, comme le 28 septembre 1958, pour défendre notre souveraineté et notre dignité. Nous devons, ensemble, faire front pour recouvrer la véritable liberté que nous, Guinéens, méritons.
Notre destin est entre nos mains. Le changement est possible. REM l’incarne, et l'avenir c'est maintenant !
Je ne saurais terminer ce discours sans rendre un vibrant hommage aux victimes, civiles ou militaires, des différents régimes successifs. Parmi elles, Billo Bah et Oumar Sylla, alias Foniké Mengué, victimes de disparitions forcées sous la transition de Mamadi Doumbouya et de son CNRD en 2024 !
Vive la Guinée libre et juste !
Vive la République Émergente et Moderne !
Je vous remercie.