Kaloum – La condamnation d’Aliou Bah, Président du parti Model, à deux ans de prison ferme par le Tribunal de Première Instance de Kaloum, suscite une vive indignation sur la scène politique guinéenne. Accusé d’offense au Chef de l’État pour avoir critiqué les dérives autoritaires du régime, cette décision judiciaire est perçue comme un coup porté à la liberté d’expression en Guinée.
Parmi les réactions les plus virulentes, celle de l’ancien Premier ministre et leader de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo, qui dénonce une véritable « farce judiciaire ». Selon lui, cette condamnation repose sur des accusations « grotesques et inquiétantes », visant à museler toute opposition.
Une justice instrumentalisée
Pour Cellou Dalein Diallo, cette décision illustre une dérive liberticide du régime en place. « Le délit d’Aliou Bah est d’avoir exercé un droit fondamental : celui de dénoncer les atteintes aux droits humains et les pratiques autoritaires d’une junte avide de pouvoir », a-t-il déclaré.
Le leader de l’UFDG qualifie cette sentence d’« absurde » et d’« indigne », la comparant aux pratiques des régimes les plus oppressifs. À ses yeux, cette condamnation est une déclaration de guerre contre la liberté d’expression et une tentative d’intimidation visant à faire taire les opposants politiques.
Une atteinte aux libertés et à la démocratie
Dans son communiqué, Cellou Dalein Diallo exprime son inquiétude face à la répression grandissante en Guinée. Il considère ce verdict comme une « journée funeste » pour la démocratie, ajoutant que cet acte s’inscrit dans une longue série de décisions autoritaires visant à réduire au silence les voix dissidentes.
Le leader de l’UFDG appelle à une mobilisation contre cette « terreur judiciaire ». Il exige la libération immédiate et inconditionnelle d’Aliou Bah, tout en affirmant que « le peuple guinéen ne se laissera pas réduire au silence ».
Une opposition en alerte
La condamnation d’Aliou Bah vient raviver les tensions politiques dans un pays où les libertés fondamentales sont souvent mises à mal. Cette affaire pourrait renforcer la solidarité entre les partis d’opposition, déjà préoccupés par la concentration du pouvoir entre les mains des autorités actuelles.
Alors que les appels à la justice et au respect des droits humains se multiplient, la communauté internationale pourrait également être amenée à réagir face à cette nouvelle atteinte aux libertés en Guinée.
L’affaire Aliou Bah marque un tournant dans la lutte pour la démocratie et les libertés en Guinée, et son issue pourrait définir les contours de l’espace politique guinéen dans les mois à venir.
La Rédaction Politique