
New York, ONU – C’est un 28 septembre riche de sens que le Premier ministre Bah Oury a choisi pour prendre la parole à l’Assemblée générale des Nations Unies. Devant l’assistance internationale, il a rappelé l’importance de cette date qui a marqué, à trois reprises, des tournants majeurs de l’histoire de la Guinée, célébrant à la fois l’esprit de résilience et la quête de liberté du peuple guinéen.
1958 : Le ‘‘Non’’ à la tutelle coloniale
Le Premier ministre a d’abord souligné l’événement fondateur du 28 septembre 1958, jour où la Guinée a fait le choix courageux de dire ‘‘Non’’ au référendum proposé par le Général de Gaulle. Ce refus historique, porté par Ahmed Sékou Touré et massivement soutenu par le peuple guinéen, a marqué le début de l'indépendance de la nation, faisant de la Guinée le premier pays d’Afrique subsaharienne francophone à obtenir sa souveraineté.
« Ce jour-là, le peuple de Guinée a affirmé sa liberté, sa dignité et son désir de se gouverner lui-même, sans tutelle étrangère. Ce choix audacieux a prouvé au monde notre détermination à assumer les sacrifices nécessaires pour notre indépendance », a déclaré Bah Oury.
2009 : Le drame au stade de Conakry
Un demi-siècle plus tard, la date du 28 septembre a pris une dimension tragique. Bah Oury a rappelé le souvenir douloureux de 2009, lorsque des milliers de citoyens s’étaient rassemblés pacifiquement au stade de Conakry pour réclamer la démocratie et le respect de leurs droits. La répression violente qui s’en est suivie a coûté la vie à des centaines de manifestants, laissant des blessures encore vives dans la mémoire collective.
« Le 28 septembre 2009 a été un moment de lutte pour la liberté, au prix du sang et de la douleur. Les martyrs de cette journée nous rappellent l’importance de nous battre pour des institutions justes et transparentes », a affirmé le Premier ministre, rendant hommage aux victimes et exprimant sa solidarité envers leurs familles.
Le 28 septembre : Un symbole de résilience
À travers ces deux événements majeurs, Bah Oury a souligné que le 28 septembre demeure un symbole de la volonté inébranlable du peuple guinéen de défendre sa liberté, sa dignité et ses droits. En se tenant à la tribune de l’ONU en ce jour emblématique, il a réaffirmé l’engagement de la Guinée à poursuivre son combat pour la démocratie et la justice, en honorant la mémoire de ceux qui se sont battus pour ces idéaux.
La prise de parole de Bah Oury à l’ONU a ainsi permis de rappeler au monde entier que la Guinée, malgré les épreuves, reste un pays debout, engagé sur le chemin de l'indépendance et de la démocratie.