
Dans le débat sur la tenue des prochaines élections en Guinée, certaines formations politiques proposent d’utiliser l’ancien fichier électoral pour accélérer le processus et permettre un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Cependant, cette option est fermement rejetée par les autorités de la transition.
Lors de l’émission « On fait le point », diffusée ce lundi 27 janvier sur la RTG, le Premier ministre Amadou Oury Bah a exprimé une position catégorique. Selon lui, s’appuyer sur l’ancien fichier serait une grave erreur.
« Soyons clairs : les acteurs politiques qui prônent l’utilisation de l’ancien fichier sous prétexte d’aller vite nous conduisent tout droit à la catastrophe. Ce fichier a déjà été à l’origine de tragédies, coûtant la vie à 200 de nos compatriotes. Aujourd’hui, certains des responsables de ces événements tragiques veulent encore se servir de cet outil pour des élections. Est-ce vraiment responsable ? », s’est-il interrogé.
Le Premier ministre a insisté sur les leçons du passé, rappelant que ces mêmes erreurs ont conduit à des crises institutionnelles ayant nécessité une transition. « Nous ne voulons pas répéter ce qui a plongé notre pays dans l’instabilité », a-t-il affirmé.
Pour les autorités de la transition, le retour à l’ordre constitutionnel passe impérativement par un recensement général et administratif de la population, une démarche jugée essentielle pour garantir des élections crédibles et inclusives.
La Rédaction Politique