
La gestion des déchets demeure un enjeu majeur à Matoto, la plus grande commune de la capitale. Entre les efforts de sensibilisation et les actions concrètes mises en place par les autorités locales, la lutte contre l'insalubrité ressemble à une équation difficile à résoudre, où chaque partie prenante doit jouer son rôle.
Le lundi 31 mars, lendemain de la fête de l’Aïd El-Fitr, les rues de Matoto ont été envahies par des déchets déposés anarchiquement. Malgré les nombreuses campagnes incitant les citoyens à s’abonner aux PME de collecte d’ordures, le constat reste alarmant : détritus entassés, odeurs nauséabondes et obstruction des artères publiques.
Face à cette situation critique, Moussa Diallo, Président de la Délégation Spéciale de Matoto, redouble d'efforts pour restaurer la salubrité de sa commune. Supervisant personnellement les opérations d’assainissement, il veille à la mobilisation des services communaux qui, à l’aide de camions et de tractopelles, sillonnent les quartiers de Tannerie, Matoto, Sangoyah et Kissosso, notamment le long des deux côtés de l'autoroute, afin d’éliminer les dépôts sauvages.
Si cette détermination est saluée par une partie de la population, elle met également en lumière la nécessité d'une implication plus accrue des citoyens. Car, au-delà des actions ponctuelles, c'est une responsabilisation collective qui permettra de transformer durablement Matoto en une commune propre et agréable à vivre.
Les autorités locales pourront-elles parvenir à cet objectif en conjuguant contrôle, sensibilisation et solutions durables ? L'avenir nous le dira, mais une chose est certaine : sans l'engagement de tous, l'insalubrité restera une équation difficile à résoudre.
La Rédaction Politique